-Bonjour, bonjour, bienvenue sur le plateau de bâti journal tv. Nous sommes à Équipbaie 2016, toujours en partenariat avec le Magazine 5 façade. Nous allons parler vitrage et nous allons parler vitrage de dernière génération, des nouveaux vitrages. Avec moi, Stéphanie Leroux du CSTB. Bonjour !

-Bonjour !

-Rapidement le CSTB ?

-Alors le CSTB c’est un organisme qui a pour vocation d’aider principalement les industriels à introduire des produits innovants dans le secteur du bâtiment et qui apporte son appui pour des activités de recherche, recherche innovation, certification, évaluation…

-Et notamment sur les vitrages et vous vous êtes responsable du pôle vitrage du CSTB.

-Voilà.

-À côté de vous monsieur Benoît Leclerc, bonjour.

-Bonjour.

-Vous vous êtes président de la FFPV. FFPV ?

-Oui, la Fédération Française des Professionnels du Verre qui réunit donc les industriels de transformation du verre et les installateurs de miroiterie.

-En face de vous, Gontrand Dufour, bonjour.

-Oui bonjour.

-Vous vous êtes codirigeant du bureau d’études VSA. Alors VSA ?

-VSA c’est un bureau d’études spécialisé dans l’enveloppe du bâtiment en maîtrise d’œuvre et en développement nouveau système de façade.

– Voilà, en France et à l’international hein ?

-Alors le bureau est situé à Lille où on a une trentaine de personnes et on a un bureau à Hong Kong et à Séoul également.

-Et à côté de vous donc, monsieur Jean-Christian Tesnière, vous êtes, vous, président de la commission formation à la FFPV.

-Bonjour. La commission formation donc s’occupe de donner des cours dans les écoles et dans les entreprises et on s’occupe également des concours dans les écoles, des olympiades des métiers, le concours du meilleur apprenti de France et les olympiades des métiers.

-D’accord. Et vous êtes un grand connaisseur des produits verriers aussi ?

-Aussi, je donne des cours sur le produit verrier d’ailleurs.

Qu’est-ce qu’un nouveau vitrage ?

-On va commencer par vous madame Leroux. Donnez-nous votre définition : qu’est-ce que vous appelleriez, vous, et puis je vous poserai la même question à chacun, un nouveau vitrage, c’est quoi un nouveau vitrage ?

-Alors si on me pose cette question, pour moi un nouveau vitrage c’est un vitrage qui va apporter des nouvelles fonctionnalités par rapport aux fonction premières du vitrail qui, dans un premier temps a été d’être une surface transparente qui va assurer une partie de l’enveloppe du bâtiment. Avec donc le développement et des années à cette barrière transparente on a cherché à améliorer ses performances thermiques et on voit arriver, en fait, une nouvelle génération de vitrages auxquels on va demander d’assurer des fonctions d’éclairage, de chauffage, d’opacification et puis, bien sûr, avec toujours des recherches pour améliorer ses performances thermiques.

-Donc ce n’est plus simplement un matériau transparent qui me permet de voir à l’extérieur et de me protéger du froid ? Enfin de me protéger en tout cas du vent, à l’époque !

Nouvelles fonctions du vitrage

-Voilà, exactement. Ses fonctions évoluent et voilà, sont de plus en plus complexes et variées.

-Monsieur Leclerc, pour vous ?

-Eh bien écoutez, pour moi le vitrage a été en constante augmentation de qualité d’utilisation depuis des siècles mais il est clair que si nous parlons aujourd’hui d’un thermique, c’est depuis les années 50 que le vitrage isolant est né et s’est développé et s’est amélioré de décennie en décennie puisqu’il est maintenant trois fois, quatre fois plus isolant qu’il l’était quand il est né sur la forme du bi-verre que chacun connaît encore aujourd’hui. Et aujourd’hui, on arrive maintenant avec des apports de couches métalliques sur les vitrages, avec l’utilisation des gaz rares, à réaliser des performances thermiques exceptionnelles qui équivalent aux cloisons en béton à côté desquelles ils sont installés.

-Je vais peut-être dire une bêtise, et ses vitrages à couches c’est ce qu’on appelle les VIR c’est ça ?

-Oui, oui c’est ça.

-Donc VIR, rappelez-nous c’est : Vitrages à Isolation Renforcée ?

-C’est ça, ce sont en fait tout ce qui est traitement des vitrages que ce soit en protection solaire ou en conservation des calories à l’intérieur des bâtiments, c’est une technique qui consiste à appliquer sur la surface d’un verre, que ce soit le verre extérieur du double vitrage ou le verre intérieur ou sur une face ou sur l’autre, à appliquer des ions métalliques. Et donc selon la composition de ces couches d’ions métalliques, du métal qui est d’utilisé, les fréquences sont différentes, les fréquences qui sont filtrées sont différentes et on arrive à des résultats différents.

-Vous monsieur Dufour, un nouveau vitrage ou un vitrage de dernière génération qu’est-ce que vous lui demandez ?

-Donc c’est un vitrage qui s’est adapté à l’évolution réglementaire. Aujourd’hui on a la réglementation qui demande des performances thermiques de plus en plus élevées, mais aussi des gains en apport de lumière naturelle dans les bâtiments. Donc on demande à ce que les vitrages filtrent un maximum d’énergie solaire tout en laissant passer un maximum de lumière. Et donc ces nouveaux vitrages cherchent à avoir le meilleur rapport entre une transmission lumineuse maximale et un facteur solaire minimal.

-Ils nous permettent de faire des arbitrages sur la façade, c’est-à-dire, est-ce que je peux traiter des façades différemment en fonction de la transmission lumineuse, des besoins d’isolation, de choses comme ça ?

-On peut faire des arbitrages, il y a une logique aussi de hiérarchie de façade en fonction de son orientation, mais il y a aussi l’usage de substrat qui sont plus clairs, en fait des vitrages extra clairs, qui permettent d’avoir des efficacités meilleures dans les protections solaires. Une protection solaire, aujourd’hui, en base on conçoit un bâtiment où on dit que les protections solaires à l’extérieur ont de meilleures performances. En faisant un peu de recherches, en faisant pas mal de recherches, on l’a fait avec le CSTB, on peut aussi obtenir des performances très élevées en ayant des protections solaires intérieure réfléchissantes, donc on est en train de livrer un bâtiment b poste à Bordeaux comme ça, et donc on tire un maximum de performances de la protection solaire en gagnant en transparence sur le verre et que le verre soit plus transparent, il renvoie mieux l’énergie vers l’extérieur. Donc il y a comme ça des recherches, qui sont des nouvelles recherches, qui s’adaptent aux nouvelles réglementations thermiques, aux certifications puisque quasiment tous les bâtiments aujourd’hui sont certifiés et les certifications demandent justement de travailler sur cet équilibre lumière/énergie.

L’évolution du vitrage

-Lumière et énergie. Monsieur Tesnière, votre définition à vous ou en tout cas ce que vous attendez d’un nouveau vitrage ou vitrage de dernière génération ?

-Le vitrage de dernière génération c’est celui qui s’adapte à notre vie quotidienne. Aujourd’hui les nouveaux vitrages répondent à toutes les nouvelles normes énergétiques mais en plus ils doivent répondre à tous les critères physiques qu’on demande aux autres matériaux dans la construction : ils doivent être transparents, ils doivent être acoustiques, ils doivent être solides, sécurité, ils doivent résister au feu, on a des vitrages aujourd’hui qui sont anti-balles. Le verre est le seul, en étant transparent, à répondre à tous ces critères. Et tout ça c’est grâce aux nouvelles normes qui sortent depuis une vingtaine d’années, on a la chance que les vitrages sont fabriqués par des grands manufacturiers qui dépensent beaucoup d’argent au niveau recherche et développement et qui permettent justement de s’adapter à notre vie quotidienne.

-C’est la norme, c’est les normes qui sont de plus en plus sévères qui permettent aux vitrages d’évoluer ou c’est l’inverse ?

-Disons que les normes sont sévères mais il faut savoir qu’il y a une vingtaine d’années, les déperditions d’une maison venaient à 35% sur les fenêtres. Aujourd’hui, on est à presque les mêmes performances sur les fenêtres vitrées que sur les maçonneries isolées. Donc ce sont plutôt les manufacturiers qui se sont adaptés aux nouvelles normes.

-Alors il y a d’autres choses, d’autres évolutions qui vont avec le vitrage. Il y a par exemple la production d’énergie avec le photovoltaïque. Est-ce que là on a des choses nouvelles et est-ce que ça a un réel intérêt ? Bon je ne sais pas qui veut répondre à cette question, monsieur Leclerc ?

– Je crois que madame Leroux a des idées là-dessus.

– Alors on a vu récemment des communications, en fait, sur de nouveaux vitrages photovoltaïques transparents qui, effectivement, représenteraient une nouvelle génération de vitrages.

-Oui, oui.

-Est-ce que vous pouvez nous dire un peu comment ça fonctionne ? Est-ce que quelqu’un sait comment ça fonctionne ?

-C’est surtout l’avantage que les vitrages photovoltaïques augmentent, en fait, le facteur solaire. C’est à dire que la protection solaire, la cellule fait fonction de protection solaire donc on produit de l’énergie et on se protège du soleil en même temps. Donc alors comment ça fonctionne, je pense que vous en parlerez mieux que moi. Mais l’idée dans la conception de bâtiments c’est quand même une idée d’équilibre, surtout sur des verrières.

-Un équilibre, c’est-à-dire que la verrière… je pense à un bâtiment qui est le bâtiment Hikari à Lyon, où justement on a joué avec les cellules photovoltaïques pour la protection solaire. Mais là je pense qu’on parle d’autre chose, on parle d’un vitrage qui est complètement transparent.

-Avant, les photovoltaïques on les posait seulement en toiture, c’était opaque. Maintenant on peut les avoir dans les façades et ça c’est une grande révolution. Et surtout qu’il y a une grosse société à Toulouse qui est à l’origine de toutes ces évolutions.

-De toutes ces évolutions. Je crois qu’il y a une société marseillaise aussi.

-Aussi, dans le sud de la France.

-Donc c’est dans le sud de la France que ça se passe.

-Bah y’a plus de soleil que…

-C’est à prévenir le photovoltaïque, enfin, la production d’énergie avec le vitrage, ça a de l’avenir ?

-Ça correspond bien aux énergies nouvelles et renouvelables.

-On en a besoin donc.

-On en a besoin.

-Autre évolution, on entend parler de temps en temps de vitrages électrochromes, est-ce que vous pouvez nous dire de quoi il s’agit exactement ?

-Alors ce sont des vitrages dont la transmission lumineuse et le facteur solaire et la couleur en fait vont varier par rapport à un niveau de tension appliqué sur le vitrage.

-Quel est leur intérêt et où les utilise-t-on ?

-En fonction de l’ensoleillement le vitrage va s’obscurcir.

-Alors, dans le cas des électrochrome en fonction de la tension appliquée on va pouvoir jouer, effectivement, sur l’obscurcissement du vitrage et sur son facteur solaire, dont choisir des états différents l’hiver ou l’été ou en fonction de la journée, en fait, et en fonction de effectivement par exemple de l’ensoleillement extérieur. Pour se protéger de l’ensoleillement, par exemple, et pour avoir un meilleur facteur solaire dans les conditions de fort ensoleillement.

-Par contre ça aura une incidence sur les protections solaires des vitrages parce qu’avec ce genre de vitrages on n’a plus besoin de protection solaire.

-Oui, le verre devient actif.

-Voilà c’est ce qu’on appelle le verre actif, on voit quelques exemples, est-ce que vous pensez que ça c’est des produits qui ont de l’avenir, qui ont beaucoup d’avenir ?

-Si on veut comprendre un peu le principe de comment ça marche, c’est un peu comme les lunettes qui s’assombrissent en fonction du soleil qui tape dessus, c’est un peu le même principe. Mais je pense que ça a un avenir réduit, je dirai, parce que le marché ne doit pas être très important pour ce genre de produit, il ne reste pas moins que les stores auront toujours leur utilité et ils seront plus efficaces pour protéger du soleil mais il y a certains cas où cette solution sera applicable.

-Est-ce qu’un vitrage contemporain, j’en reviens un petit peu sur ce que vous dites, est-ce qu’un vitrage contemporain aujourd’hui avec toutes ces caractéristiques donc de thermique, de luminosité et de contrôle solaire est quand même, s’accompagne quand même d’un store, d’une protection solaire obligatoirement ? Est-ce qu’on peut faire du contrôle solaire ? Vous abordez cette question en fait, du contrôle solaire, et est-ce qu’on peut aller faire du contrôle solaire avec le vitrage seul ?

-Oui on peut absolument, c’est tout à fait faisable. Aujourd’hui ça se démontre sans difficulté et l’expérience montre que ça fonctionne bien.

-Et cela se fait au détriment de luminosité ou de la thermique ou est-ce que ça va ensemble ?

-Pas nécessairement, ça peut se faire au détriment de la thermique mais pas de la luminosité. Aujourd’hui les solutions existent.

Les nouvelles fonctions du vitrage

-Alors une autre question pour vous, puisque vous intervenez sur des projets architecturaux parfois prestigieux ou même sinon lambda aussi, mais au point de l’évolution de l’architecture et de l’évolution architecturale, qu’est-ce qu’apportent ces vitrages ? Qu’est-ce qu’ils vous apportent ?

-Alors les vitrages on les utilise dans plein de fonctions puisque c’est notre métier. On a quelques exemples comme sur musée des confluences où le verre qui est dans le puis gravité dans le cristal dans l’entrée du musée des confluences, le verre est chauffant pour faire fondre la neige quand il y a quantité de la neige à Lyon, même quand il y a une avalanche, l’ensemble a été calculé pour maintenir une avalanche et que le vert du fond qui est transparent puisse chauffer, faire fondre la neige et l’évacuer en temps de neige, voilà.

-C’est une fonction exceptionnelle mais une fonction quand même !

-Voilà et il ya aussi dans le même ouvrage, les verres qui sont juste en dessous, c’est des verres qui sont bombés avec des formes qui ne sont pas développables. Et donc c’est toute la partie qui est inférieure au puit de gravité. Et là il y a aussi beaucoup de développement, surtout dans les outils de transformation des verres pour donner au verre une qualité architecturale, une forme prestigieuse, voilà, et donner une nouvelle image au bâtiment.

-Alors on parlait de vitrages, enfin on veut parler ici de vitrages de nouvelle génération. Ça il y a dix ans c’était possible ou pas possible ? Ou est-ce que là on est vraiment sur une nouvelle génération de produits verriers qui vous permettent de faire ces produits spécifiques.

-Alors, il y a dix ans je pense qu’on savait bomber les verres, ça ce n’est pas le sujet. Mais on arrive aujourd’hui à réaliser des géométries, on fait un bâtiment qui s’appelle Key West qui est à Issy les Moulineaux où on vient plier une feuille de verre de 3 mètres par 3 mètres, on la plie dans sa diagonale. Pour plier un verre mais vraiment avoir un pli, il faut avoir des outils de transformation des verres qui sont assez spécifiques et c’est ces outils de transformation du verre qui, en évoluant permettent de donner une nouvelle géométrie et une nouvelle capacité au verre à répondre à une architecture plus audacieuse.

-Donc les verres d’aujourd’hui permettent d’aller loin en architecture, permettent aussi de faire des grands volumes, c’est ça ?

-Voilà, des grands volumes et surtout aujourd’hui, on fait des verres qui sont très solides puisqu’on fait beaucoup d’escaliers, de planchers en verre, on n’hésite plus à marcher dessus, on a des façades entièrement en verre sans ossature métallique, avec des renforts en verre feuilleté, de grandes dimensions.

-Oui, des planchers en verre même coupe-feu. C’est-à-dire que sur le musée confluence, on a un énorme plancher en verre où il est traité coupe-feu deux heures. Donc on marche sur le verre et il peut y avoir le feu au-dessous.

-Donc là le vitrage devient du verre, on n’est plus tout à fait dans le vitrage, mais voit qu’on peut faire aussi de la structure avec. Vous vouliez parler des verres feuilletés, quel est l’intérêt de ces verres feuilletés ?

-Alors, le verre feuilleté c’est un verre qui n’est pas incassable mais quand il casse, il reste en place.

-Parce que j’allais dire, ce n’est pas nouveau le verre feuilleté.

-Non. Mais par contre on peut faire des verres feuilletés trempés et aujourd’hui on peut incorporer entre les films PBB des décors, du tissu, on peut mettre du bois, des treillis métalliques, les décorateurs aiment beaucoup ça. Aujourd’hui on utilise beaucoup plus le verre en décoration.

-Même de la végétation. Dans un concours qui avait lieu il y a deux ans, sur équipe B, la FFPV a récompensé un escalier en verre qui enfermait de l’herbe à l’intérieur du verre feuilleté.

-D’accord, donc on peut aller très loin. Alors, je reviens vers vous madame Leroux, et puis on arrive presque au terme de notre échange. Je voudrais, parce que là on a parlé de projets un peu prestigieux, de choses un peu exceptionnelles, mais entre guillemets le verre lambda aujourd’hui, qui est de dernière génération, que l’on voit autour de nous ici dans les fenêtres qui sont qui sont présentées, quel est-il ? Est-ce que c’est un vitrage banal ou est-ce que c’est un vitrage quand même très technique ?

-C’est déjà un vitrage très technique parce qu’il a été optimisé d’un point de vue de ses performances thermiques principalement, avec l’utilisation d’une couche ou de plusieurs couches sur verre, avec l’utilisation d’espaceurs de vitrage isolant qui ont été longuement réfléchis et optimisés pour améliorer les performances thermiques sur la périphérie des vitrages. Ce sont des vitrages qui contiennent en grande proportion de l’argon, voilà. À la fois ce sont des vitrages lambda mais à la fois ce sont les vitrages qui ont subi des évolutions importantes c’est dernières années.

-En fait, le virage aujourd’hui que j’ai dans la fenêtre que je vais acheter ou que les poseurs ici vont mettre en place, est déjà un vitrage très technique même s’il est devenu aujourd’hui lambda ?

-Exactement.

-C’est ça.

-Moi je crains que l’évolution a été très rapide au cours de ces cinq, six dernières années. Parce qu’il y a six, sept ans, on posait encore pas mal de vitrage avec un uw de 1,8/2 et depuis cinq, six, sept ans le 1,1 s’est généralisé.

-Et aujourd’hui ils sont très techniques avec un gaz rare qu’est de l’argon et dans des pays limitrophes comme au Luxembourg où on met facilement du krypton dans les vitrages isolants qui continue à faire baisser les performances.

-Et au plan économique c’est viable ? Parce qu’il y a l’aspect, on va dire, performances thermiques mais il y a aussi l’aspect économique. Là pour le coup ça…

-Sur certains ouvrages où vraiment la performance thermique hivernale est un point, un sujet déterminant pour une certification, on peut aller jusqu’à aller mettre du krypton dans les verres, bon ça coûte un peu plus cher mais ça augmente…

-Ça a une réelle efficacité.

-Exactement.

-Alors je vais vous demander une conclusion à chacun. On va commencer par vous. Pour parler… parce que finalement quand même ces verres il faut les certifier, il faut savoir qu’ils fonctionnent bien, il faut faire quand même attention à ce qu’on y met dedans.

-Tout à fait, tous ces vitrages auxquels on demande de plus en plus de choses que ce soit de par leurs performances mécaniques, thermiques ou leur capacité à intégrer des led, à intégrer des couches électrochromes, à leur demander de plus en plus de fonctionnalités, il y a des points de vigilance bien sûr un regarder. Ce sont des vitrages à qui on va demander… qu’on va un petit peu pousser dans leurs retranchements, on va demander aux intercalaires du vitrage feuilleté d’aller à des températures supérieures à celles qu’ils connaissent, on va également solliciter davantage les barrières de scellement des vitrages isolants, on va demander à ces vitrages… il va falloir bien évaluer ces vitrages pour intégrer un modèle pour voir leur impact sur le bâtiment.

-On a besoin de vérifier à la fois leurs performances mais aussi leur capacité à tenir leur durabilité.

-Voilà, exactement, les performances des vitrages et la durabilité dans le temps, à la fois des nouvelles fonctionnalités qui leur sont demandés et puis j’allais dire du vitrage d’accueil en fait de ses nouvelles fonctionnalités.

-Merci. Petite conclusion s’il vous plaît sur cet aspect de vitrage dernière génération. La prochaine génération c’est quoi ?

-Moi je voudrais conclure sur le fait que maintenant, depuis quelques années, il s’est généralisé des vitrages isolants dans le grand public qui permettent d’avoir des fenêtres, si elles sont bien situées bien entendu, qui apportent des calories à la maison au lieu de les perdre et ça pour moi, c’est quelque chose qu’il faut solidifier, pérenniser et faire savoir.

-Monsieur Dufour ?

-Oui je suis assez d’accord, les vitrages de demain sont des vitrages qui vont produire de l’énergie pour alimenter les bâtiments.

-Produire de manière passive, un peu comme disait monsieur, où vraiment produire comme on peut le voir avec des photovoltaïques ?

-Les deux. Je pense qu’ils peuvent produire de l’énergie par des effets de serre, c’est à dire qu’on peut utiliser la chaleur qui est emmagasiner entre deux pots vitrés, comme ils peuvent être utilisés comme générateur d’énergie en y intégrant des cellules photovoltaïques, des peut-être même, des petites éoliennes puisque quand on crée un flux d’air on peut créer aussi de l’énergie par des mini éoliennes. Il y a des projets comme ça qui sortent dans les concours.

-D’accord.

-Pas chez nous encore mais bientôt.

-D’accord donc des projets où on va mettre la petite éolienne dans le vitrage, dans la lame d’air en fait c’est ça ?

-Voilà, ça devient des façades actives.

-Monsieur une petite conclusion ?

-Petite conclusion, le verre existe depuis 5000 ans donc il a un grand passé et je pense qu’il a encore beaucoup d’avenir et je pense que dans le futur le verre sera incassable.

-Verre incassable donc, il l’est déjà presque avec les structures mais…

-Oui mais aujourd’hui on arrive à faire des verres, aux États-Unis ils ont trouvé du verre avec du palladium qui est aussi résistant que l’acier.

-Un vitrage aussi résistant que l’acier, bravo. Et merci, merci d’être venus participer donc sur le plateau de bati journal tv, à cette présentation on a un petit peu, on a essayé d’être exhaustif sur les nouveaux usages du verre et sur les nouvelles générations de produits verriers. Merci beaucoup !

– Merci. »

Retranscription libre de la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=3tIlQ_EfLdI